Commandement

 

Cette partie devrait très instructive pour les entreprises.

«En règle générale, le cycle de décision d’un niveau est en moyenne trois fois plus long que celui du niveau subordonné. Donc quand les 2 échelons juxtaposés à un niveau de commandement ont besoin d’une réponse le subordonné en a besoin en gros 10 fois plus vite que le supérieur (3^2). Le chef qui traite vers le haut en priorité rend service a son supérieur mais pénalise démesurément ses subordonnés. Conclusion : toujours traiter le bas avant le haut, car ce dernier peut attendre.»

Les armées ont comme retour d’expérience qu’il faut 1 chef pour 3 subordonnés pour les troupes qui peuvent être au contact car autrement le temps de réaction devient trop élevé. Pour les échelons supérieurs peuvent aller jusqu’à 10 car le temps importe moins. C’est le critère temps qui est utilisé, sachant qu’il est temps réel pour les troupes au contact. Le nombre de subordonnés en entreprise pourrait se servir des mêmes critères.

Les chefs peuvent être déséquilibrés par une surprise de l’adversaire (défaite…), cette incapacité est provisoire. Il faut savoir les identifier :

  1. il ne donne pas d’ordre (ou des ordres incohérents: paragraphes mélangés ou incomplets)
  2. il se soucie de détails d’un niveau inférieur (par exemple le capitaine demande ses positions de chars pris individuellement)
  3. même s’il maîtrise encore ses éléments organiques, il oublie les appuis
  4. dans les cas limites il s’énerve ou devient inactif
  5. très souvent, il exige des justifications à telle ou telle action»

La recommandation est de changer rapidement de chef car il risque d’adopter 2 comportements :

  • Ne plus rien faire
  • Vouloir se refaire en prenant un maximum de risques, y compris critiques.

Au pire, si cela n’est pas possible il faut lui limiter son périmètre, le soulager d’autres tâches et l’obliger a déléguer.